基督山伯爵中法对照114
Danglars fit un mouvement de la tête qui voulait dire :
« Très bien ! »
La voiture continua sa route.
« A la première poste, se dit Danglars, j'arrêterai. »
Danglars éprouvait encore un reste du bien-être qu'il avait ressenti la veille, et qui lui avait procuré une si bonne nuit. Il était mollement étendu dans une bonne calèche anglaise à doubles ressorts ; il se sentait entraîné par le galop de deux bons chevaux ; le relais était à sept lieues, il le savait. Que faire quand on est banquier et qu'on a heureusement fait banqueroute ?
Danglars songea dix minutes à sa femme restée à Paris, dix autres minutes à sa fille courant le monde avec Mlle d'Armilly, il donna dix autres minutes à ses créanciers et à la manière dont il emploierait leur argent ; puis, n'ayant plus rien à quoi penser, il ferma les yeux et s'endormit.
Parfois cependant, secoué par un cahot plus fort que les autres, Danglars rouvrait un moment les yeux ; alors il se sentait toujours emporté avec la même vitesse à travers cette même campagne de Rome toute parsemée d'aqueducs brisés, qui semblent des géants de granit pétrifiés au milieu de leur course. Mais la nuit était froide, sombre, pluvieuse, et il faisait bien meilleur pour un homme à moitié assoupi de demeurer au fond de sa chaise les yeux fermés, que de mettre la tête à la portière pour demander où il était à un postillon qui ne savait répondre autre chose que : Non capisco.
Danglars continua donc de dormir, en se disant qu'il serait toujours temps de se réveiller au relais.
La voiture s'arrêta ; Danglars pensa qu'il touchait enfin au but tant désiré.
Il rouvrit les yeux, regarda à travers la vitre, s'attendant à se trouver au milieu de quelque ville, ou tout au moins de quelque village ; mais il ne vit rien qu'une espèce de masure isolée, et trois ou quatre hommes qui allaient et venaient comme des ombres.
Danglars attendit un instant que le postillon qui avait achevé son relais vînt lui réclamer l'argent de la poste ; il comptait profiter de l'occasion pour demander quelques renseignements à son nouveau conducteur ; mais les chevaux furent dételés et remplacés sans que personne vînt demander d'argent au voyageur. Danglars, étonné, ouvrit la portière ; mais une main vigoureuse la repoussa aussitôt, et la chaise roula.
Le baron, stupéfait, se réveilla entièrement.
« Eh ! dit-il au postillon, eh ! mio caro ! »
C'était encore de l'italien de romance que Danglars avait retenu lorsque sa fille chantait des duos avec le prince Cavalcanti.
Mais mio caro ne répondit point.
Danglars se contenta alors d'ouvrir la vitre.
« Hé, l'ami ! où allons-nous donc ? dit-il en passant sa tête par l'ouverture.
- Dentro la testa ! » cria une voix grave et impérieuse, accompagnée d'un geste de menace.
Danglars comprit que dentro la testa voulait dire : Rentrez la tête. Il faisait, comme on voit, de rapides progrès dans l'italien.
Il obéit, non sans inquiétude ; et comme cette inquiétude augmentait de minute en minute, au bout de quelques instants son esprit, au lieu du vide que nous avons signalé au moment où il se mettait en route, et qui avait amené le sommeil, son esprit, disons-nous, se trouva rempli de quantité de pensées plus propres les unes que les autres à tenir éveillé l'intérêt d'un voyageur, et surtout d'un voyageur dans la situation de Danglars.
Ses yeux prirent dans les ténèbres ce degré de finesse que communiquent dans le premier moment les émotions fortes, et qui s'émousse plus tard pour avoir été trop exercé. Avant d'avoir peur, on voit juste ; pendant qu'on a peur, on voit double, et après qu'on a eu peur, on voit trouble.
Danglars vit un homme enveloppé d'un manteau, qui galopait à la portière de droite.
« Quelque gendarme, dit-il. Aurais-je été signalé par les télégraphes français aux autorités pontificales ? »
Il résolut de sortir de cette anxiété.
« Où me menez-vous demanda-t-il.
- Dentro la testa ! » répéta la même voix, avec le même accent de menace.
Danglars se retourna vers la portière de gauche.
Un autre homme à cheval galopait à la portière de gauche.
« Décidément, se dit Danglars la sueur au front, décidément je suis pris. »
Et il se rejeta au fond de sa calèche, cette fois non pas pour dormir, mais pour songer.
Un instant après, la lune se leva.
Du fond de la calèche, il plongea son regard dans la campagne il revit alors ces grands aqueducs, fantômes de pierre, qu'il avait remarqués en passant ; seulement, au lieu de les avoir à droite, il les avait maintenant à gauche.
Il comprit qu'on avait fait faire demi-tour à la voiture, et qu'on le ramenait à Rome.
« Oh ! malheureux, murmura-t-il, on aura obtenu l'extradition ! »
La voiture continuait de courir avec une effrayante vélocité. Une heure passa terrible, car à chaque nouvel indice jeté sur son passage, le fugitif reconnaissait, à n'en point douter, qu'on le ramenait sur ses pas. Enfin, il revit une masse sombre contre laquelle il lui sembla que la voiture allait se heurter. Mais la voiture se détourna, longeant cette masse sombre, qui n'était autre que la ceinture de remparts qui enveloppe Rome.
« Oh ! oh ! murmura Danglars, nous ne rentrons pas dans la ville, donc ce n'est pas la justice qui m'arrête. Bon Dieu ! autre idée, serait-ce... »
Ses cheveux se hérissèrent.
Il se rappela ces intéressantes histoires de bandits romains, si peu crues à Paris, et qu'Albert de Morcerf avait racontées à Mme Danglars et à Eugénie lorsqu'il était question, pour le jeune vicomte, de devenir le fils de l'une et le mari de l'autre.
« Des voleurs, peut-être ! » murmura-t-il.
Tout à coup la voiture roula sur quelque chose de plus dur que le sol d'un chemin sablé. Danglars hasarda un regard aux deux côtés de la route ; il aperçut des monuments de forme étrange, et sa pensée préoccupée du récit de Morcerf, qui maintenant se présentait à lui dans tous ses détails, sa pensée lui dit qu'il devait être sur la voie Appienne.
A gauche de la voiture, dans une espèce de vallée, on voyait une excavation circulaire.
C'était le cirque de Caracalla.
Sur un mot de l'homme qui galopait à la portière de droite, la voiture s'arrêta.
En même temps, la portière de gauche s'ouvrit. « Scendi ! » commanda une voix.
Danglars descendit à l'instant même ; il ne parlait pas encore l'italien, mais il l'entendait déjà.
Plus mort que vif, le baron regarda autour de lui.
Quatre hommes l'entouraient, sans compter le postillon.
« Di quà », dit un des quatre hommes en descendant un petit sentier qui conduisait de la voie Appienne au milieu de ces inégales hachures de la campagne de Rome.
Danglars suivit son guide sans discussion, et n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qu'il était suivi des trois autres hommes.
Cependant il lui sembla que ces hommes s'arrêtaient comme des sentinelles à des distances à peu près égales.
Après dix minutes de marche à peu près, pendant lesquelles Danglars n'échangea point une seule parole avec son guide, il se trouva entre un tertre et un buisson de hautes herbes ; trois hommes debout et muets formaient un triangle dont il était le centre.
Il voulut parler ; sa langue s'embarrassa.
« Avanti », dit la même voix à l'accent bref et impératif.
Cette fois Danglars comprit doublement : il comprit par la parole et par le geste, car l'homme qui marchait derrière lui le poussa si rudement en avant qu'il alla heurter son guide.
Ce guide était notre ami Peppino, qui s'enfonça dans les hautes herbes par une sinuosité que les fouines et les lézards pouvaient seuls reconnaître pour un chemin frayé.
Peppino s'arrêta devant une roche surmontée d'un épais buisson ; cette roche entrouverte comme une paupière, livra passage au jeune homme, qui y disparut comme disparaissent dans leurs trappes les diables de nos féeries.
La voix et le geste de celui qui suivait Danglars engagèrent le banquier à en faire autant. Il n'y avait plus à en douter, le banqueroutier français avait affaire à des bandits romains.
Danglars s'exécuta comme un homme placé entre deux dangers terribles, et que la peur rend brave. Malgré son ventre assez mal disposé pour pénétrer dans les crevasses de la campagne de Rome, il s'infiltra derrière Peppino, et, se laissant glisser en fermant les yeux, il tomba sur ses pieds.
En touchant la terre, il rouvrit les yeux.
Le chemin était large, mais noir, Peppino, peu soucieux de se cacher, maintenant qu'il était chez lui, battit le briquet, et alluma une torche.
Deux autres hommes descendirent derrière Danglars, formant l'arrière-garde, et, poussant Danglars lorsque par hasard il s'arrêtait, le firent arriver par une pente douce au centre d'un carrefour de sinistre apparence.
En effet, les parois des murailles, creusées en cercueils superposés les uns aux autres, semblaient, au milieu des pierres blanches, ouvrir ces yeux noirs et profonds qu'on remarque dans les têtes de mort.
Une sentinelle fit battre contre sa main gauche les capucines de sa carabine.
« Qui vive ? fit la sentinelle.
- Ami, ami ! dit Peppino. Où est le capitaine ?
- Là, dit la sentinelle, en montrant par-dessus son épaule une espèce de grande salle creusée dans le roc et dont la lumière se reflétait dans le corridor par de grandes ouvertures cintrées.
- Bonne proie, capitaine, bonne proie » dit Peppino en italien.
Et prenant Danglars par le collet de sa redingote, il le conduisit vers une ouverture ressemblant à une porte, et par laquelle on pénétrait dans la salle dont le capitaine paraissait avoir fait son logement.
« Est-ce l'homme ? demanda celui-ci, qui lisait fort attentivement la Vie d'Alexandre dans Plutarque.
- Lui-même, capitaine, lui-même.
- Très bien ; montrez-le-moi. »
Sur cet ordre assez impertinent, Peppino approcha si brusquement sa torche du visage de Danglars, que celui-ci se recula vivement pour ne point avoir les sourcils brûlés.
Ce visage bouleversé offrait tous les symptômes d'une pâle et hideuse terreur.
« Cet homme est fatigué, dit le capitaine, qu'on le conduise à son lit.
- Oh ! murmura Danglars, ce lit, c'est probablement un des cercueils qui creusent la muraille ; ce sommeil, c'est la mort qu'un des poignards que je vois étinceler dans l'ombre va me procurer. »
En effet, dans les profondeurs sombres de l'immense salle, on voyait se soulever, sur leurs couches d'herbes sèches ou de peaux de loup, les compagnons de cet homme qu'Albert de Morcerf avait trouvé lisant les Commentaires de César, et que Danglars retrouvait lisant la Vie d'Alexandre.
Le banquier poussa un sourd gémissement et suivit son guide : il n'essaya ni de prier ni de crier. Il n'avait plus ni force, ni volonté, ni puissance, ni sentiment ; il allait parce qu'on l'entraînait.
Il heurta une marche, et, comprenant qu'il avait un escalier devant lui, il se baissa instinctivement pour ne pas se briser le front, et se trouva dans une cellule taillée en plein roc.
Cette cellule était propre, bien que nue, sèche, quoique située sous la terre à une profondeur incommensurable.
Un lit fait d'herbes sèches, recouvert de peaux de chèvre, était, non pas dressé, mais étendu dans un coin de cette cellule. Danglars, en l'apercevant, crut voir le symbole radieux de son salut.
« Oh ! Dieu soit loué ! murmura-t-il ; c'est un vrai lit ! »
C'était la seconde fois, depuis une heure, qu'il invoquait le nom de Dieu ; cela ne lui était pas arrivé depuis dix ans.
« Ecco », dit le guide.
Et poussant Danglars dans la cellule, il referma la porte sur lui.
Un verrou grinça ; Danglars était prisonnier.
D'ailleurs n'y eût-il pas eu de verrous, il eût fallu être saint Pierre et avoir pour guide un ange du ciel, pour passer au milieu de la garnison qui tenait les catacombes de Saint-Sébastien, et qui campait autour de son chef, dans lequel nos lecteurs ont certainement reconnu le fameux Luigi Vampa.
Danglars aussi avait reconnu ce bandit, à l'existence duquel il n'avait pas voulu croire quand Morcerf essayait de le neutraliser en France. Non seulement il l'avait reconnu, mais aussi la cellule dans laquelle Morcerf avait été enfermé, et qui, selon toute probabilité, était le logement des étrangers.
Ces souvenirs, sur lesquels au reste Danglars s'étendait avec une certaine joie, lui rendaient la tranquillité. Du moment où ils ne l'avaient pas tué tout de suite, les bandits n'avaient pas l'intention de le tuer du tout.
On l'avait arrêté pour le voler, et comme il n'avait sur lui que quelques louis, on le rançonnerait.
Il se rappela que Morcerf avait été taxé à quelque chose comme quatre mille écus ; comme il s'accordait une apparence beaucoup plus importante que Morcerf, il fixa lui-même dans son esprit sa rançon à huit mille écus.
Huit mille écus faisaient quarante-huit mille livres.
Il lui restait encore quelque chose comme cinq millions cinquante mille francs.
Avec cela on se tire d'affaire partout.
Donc, à peu près certain de se tirer d'affaire, attendu qu'il n'y a pas d'exemple qu'on ait jamais taxé un homme à cinq millions cinquante mille livres, Danglars s'étendit sur son lit, où, après s'être retourné deux ou trois fois, il s'endormit avec la tranquillité du héros dont Luigi Vampa étudiait l'histoire.[1][2][3]
其他有趣的翻译
- 旅游法语口语系列一
- 旅游法语口语系列二
- 旅游法语:第一次坐法国航班
- 旅游法语:博物馆musées
- 旅游法语:旅店hotel
- 旅游法语:宗教religion
- 旅游法语:中国历史年表
- 旅游法语:Voyage
- 商业词汇法英对照系列一
- 商业词汇法英对照系列二
- 商业词汇法英对照系列三
- 商业词汇法英对照系列四
- 商业词汇法英对照系列五
- 商业词汇法英对照系列六
- 商业词汇法英对照系列七
- 商业词汇法英对照系列八
- 什么是企业(法汉对照)
- 外贸法语常用语
- 中国国家领导人会见外宾常用语
- 法语专业《跨文化交际》
- 法语中常用的足球术语
- 出生证明法文公证样本
- 法语个人简历样本一
- 法语个人简历样本二
- 法语个人简历样本三
- 法语简历与求职信样本
网友关注
- 法语口语学习素材:举双手赞成
- 法语口语学习素材:这又不是什么新鲜事
- 商务法语脱口秀整理(4)
- 商务法语脱口秀整理(2)
- 法语入门学习:法语日常口语素材11
- 法语入门学习:法语日常口语素材10
- 法语入门学习:法语日常口语素材24
- 法语口语学习素材:困了
- 法语入门学习:法语日常口语素材09
- 法语口语学习素材:我该怎么称呼您
- 法语入门学习:法语日常口语素材32
- 法语口语学习资料:我没意见
- 法语入门学习:法语日常口语素材17
- 法语口语学习资料:这又不是什么新鲜事
- 法语入门学习:法语日常口语素材31
- 法语入门学习:法语日常口语素材16
- 法语口语学习资料:身上带钱吗
- 一句话美图:开学必备
- 法语口语学习资料:举双手赞成
- 法语口语学习素材:你不是也没有做到吗
- 法语听说辅导素材文本篇09
- 法语入门学习:法语日常口语素材26
- 法语口语学习资料:困了
- 法语入门学习:法语日常口语素材07
- 法语入门学习:法语日常口语素材15
- 法语口语学习素材:Temps时间 时代
- 法语入门学习:法语日常口语素材25
- 法语口语学习资料:懂我意思吗
- 法语入门学习:法语日常口语素材36
- 法语入门学习:法语日常口语素材08
- 法语入门学习:法语日常口语素材18
- 法语口语学习素材:懂我意思吗
- 法语入门学习:法语日常口语素材33
- 法语入门学习:法语日常口语素材30
- 法语口语学习素材:看待问题
- 法语入门学习:法语日常口语素材40
- 法语口语学习资料:这是你干的好事吧
- 法语口语学习素材:身上带钱吗
- 法语听说辅导素材文本篇12
- 法语口语学习素材:没有必要激动
- 法语入门学习:法语日常口语素材29
- 法语口语学习素材:Complimenter赞美
- 法语入门学习:法语日常口语素材34
- 法语入门学习:法语日常口语素材27
- 法语听说辅导素材文本篇10
- 法语口语学习素材:TSouvenir回忆 回想
- 法语口语学习素材:Aux toilettes厕所
- 法语入门学习:法语日常口语素材12
- 法语入门学习:法语日常口语素材37
- 法语入门学习:法语日常口语素材39
- 法语听说辅导素材文本篇08
- 法语听说辅导素材文本篇13
- 法语学习指导:法语会话短句(8)
- 法语口语学习素材:这是你干的好事吧
- 商务法语脱口秀整理(1)
- 法语口语学习素材:Urgence紧急
- 法语口语学习素材:Argent钱/付款
- 商务法语脱口秀整理(8)
- 法语入门学习:法语日常口语素材28
- 法语入门学习:法语日常口语素材21
- 法语入门学习:法语日常口语素材23
- 法语入门学习:法语日常口语素材13
- 法语入门学习:法语日常口语素材38
- 法语口语学习资料:我该怎么称呼您
- 商务法语脱口秀整理(10)
- 法语听说辅导素材文本篇11
- 法语学习指导:法语会话短句(9)
- 法语口语学习素材:Tu es fou疯狂/疯癫
- 商务法语脱口秀整理(3)
- 法语入门学习:法语日常口语素材22
- 商务法语脱口秀整理(5)
- 法语口语学习素材:我没意见
- 商务法语脱口秀整理(6)
- 法语口语学习素材:Vêtements服装/服饰
- 法语入门学习:法语日常口语素材35
- 法语口语学习资料:没有必要激动
- 商务法语脱口秀整理(7)
- 法语交际口语渐进(初级):十六 电话咨询
- 法语口语学习素材:法语练习口语的6种技巧
- 商务法语脱口秀整理(9)
- 法语入门学习:法语日常口语素材14
精品推荐
- 惠农区05月30日天气:晴转小雨,风向:无持续风向,风力:<3级转3-4级,气温:29/16℃
- 灵武市05月30日天气:晴转小雨,风向:无持续风向,风力:<3级转3-4级,气温:31/12℃
- 和田县05月30日天气:阴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:25/15℃
- 乌鲁木齐市05月30日天气:晴转多云,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:20/10℃
- 永靖县05月30日天气:小雨转中雨,风向:东北风,风力:<3级,气温:29/17℃
- 水磨沟区05月30日天气:晴转多云,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:20/10℃
- 拜城县05月30日天气:晴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:25/9℃
- 伊宁县05月30日天气:晴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:26/12℃
- 天峻县05月30日天气:小雨,风向:南风,风力:3-4级转<3级,气温:17/2℃
- 石河子05月30日天气:晴转多云,风向:东北风,风力:3-4级转<3级,气温:26/13℃
分类导航
热门有趣的翻译
- 法语热门:给我一次机会
- 法国的家庭宠物
- 法语日常口语学习:酒类
- 法语入门基础语法指导:直陈式先过去时
- 法语语法指导:名词前用限定词的作用
- 法语阅读经典素材整理25
- 法语语法指导:法语语法解析4
- 法语语法与词汇考试练习选择题整理(3)
- 优美法语每日一说:只道当时年纪小,对爱知之甚少
- 法语语法辅导:各并列连词的表现形式
- 基础法语语法:tout
- 看漫画学法语:Anpe
- 地理相关法语词汇
- 新概念法语对话辅导资料:我很抱歉
- 《茶花女》法语版第12章
- 法语口语:困了Fatigué
- 法语语法中的复合过去时及其性数配合
- 法语词汇素材:汽车相关词汇整理13
- 初学者必备法语词汇:CONNAITRE SAVOIR(音频朗读)
- 新概念法语发音辅导:表达情感的重音
- 法语词汇学习:常用短语2
- 英法同形词义辨析:Peine / Pain
- 法语阅读:软屏手机时代即将来临?
- 法语口语:Bâiller 打哈欠
- 留法实用词汇之 “时差”
- 《茶花女》中法对照第7章(法语)