基督山伯爵中法对照82
- Eh bien, c'est vrai, dit Caderousse ; Benedetto est devenu un fils de grand seigneur.
- Comment peut-il être fils de grand seigneur ?
- Fils naturel.
- Et comment nommez-vous ce grand seigneur ?
- Le comte de Monte-Cristo, celui-là même chez qui nous sommes.
- Benedetto le fils du comte ? reprit Monte-Cristo étonné à son tour.
- Dame ! il faut bien croire, puisque le comte lui a trouvé un faux père, puisque le comte lui fait quatre mille francs par mois, puisque le comte lui laisse cinq cent mille francs par son testament.
- Ah ! ah ! dit le faux abbé, qui commençait à comprendre ; et quel nom porte, en attendant, ce jeune homme ?
- Il s'appelle Andrea Cavalcanti.
- Alors c'est ce jeune homme que mon ami le comte de Monte-Cristo reçoit chez lui, et qui va épouser Mlle Danglars ?
- Justement.
- Et vous souffrez cela, misérable ! vous qui connaissez sa vie et sa flétrissure ?
- Pourquoi voulez-vous que j'empêche un camarade de réussir ? dit Caderousse.
- C'est juste, ce n'est pas à vous de prévenir M. Danglars, c'est à moi.
- Ne faites pas cela, monsieur l'abbé !...
- Et pourquoi ?
- Parce que c'est notre pain que vous nous feriez perdre.
- Et vous croyez que, pour conserver le pain à des misérables comme vous, je me ferai le fauteur de leur ruse, le complice de leurs crimes ?
- Monsieur l'abbé ! dit Caderousse en se rapprochant encore.
- Je dirai tout.
- A qui ?
- A M. Danglars.
- Tron de l'air ! s'écria Caderousse en tirant un couteau tout ouvert de son gilet, et en frappant le comte au milieu de la poitrine, tu ne diras rien, l'abbé ! »
Au grand étonnement de Caderousse, le poignard, au lieu de pénétrer dans la poitrine du comte, rebroussa émoussé.
En même temps le comte saisit de la main gauche le poignet de l'assassin, et le tordit avec une telle force que le couteau tomba de ses doigts raidis, et que Caderousse poussa un cri de douleur.
Mais le comte, sans s'arrêter à ce cri, continua de tordre le poignet du bandit jusqu'à ce que, le bras disloqué, il tombât d'abord à genoux, puis ensuite la face contre terre.
Le comte appuya son pied sur sa tête et dit :
« Je ne sais qui me retient de te briser le crâne, scélérat !
- Ah ! grâce ! grâce ! » cria Caderousse.
Le comte retira son pied.
« Relève-toi ! » dit-il.
Caderousse se releva.
« Tudieu ! quel poignet vous avez, monsieur l'abbé ! dit Caderousse, caressant son bras tout meurtri par les tenailles de chair qui l'avaient étreint ; tudieu ! quel poignet !
- Silence. Dieu me donne la force de dompter une bête féroce comme toi ; c'est au nom de ce Dieu que j'agis ; souviens-toi de cela, misérable, et t'épargner en ce moment, c'est encore servir les desseins de Dieu.
- Ouf ! fit Caderousse, tout endolori.
- Prends cette plume et ce papier, et écris ce que je vais te dicter.
- Je ne sais pas écrire, monsieur l'abbé.
- Tu mens, prends cette plume et écris ! »
Caderousse, subjugué par cette puissance supérieure, s'assit et écrivit :
« Monsieur, l'homme que vous recevez chez vous et à qui vous destinez votre fille est un ancien forçat, échappé avec moi du bagne de Toulon ; il portait le n° 59 et moi le n° 58.
« Il se nommait Benedetto ; mais il ignore lui-même son véritable nom, n'ayant jamais connu ses parents. »
« Signe ! continua le comte.
- Mais vous voulez donc me perdre ?
- Si je voulais te perdre, imbécile, je te traînerais jusqu'au premier corps de garde ; d'ailleurs, à l'heure où le billet sera rendu à son adresse, il est probable que tu n'auras plus rien à craindre ; signe donc. »
Caderousse signa.
« L'adresse : A monsieur le baron Danglars, banquier, rue de la Chaussée-d'Antin. »
Caderousse écrivit l'adresse.
L'abbé prit le billet.
« Maintenant, dit-il, c'est bien, va-t'en.
- Par où ?
- Par où tu es venu.
- Vous voulez que je sorte par cette fenêtre ?
- Tu y es bien entré.
- Vous méditez quelque chose contre moi, monsieur l'abbé ?
- Imbécile, que veux-tu que je médite ?
- Pourquoi ne pas m'ouvrir la porte ?
- A quoi bon réveiller le concierge ?
- Monsieur l'abbé, dites-moi que vous ne voulez pas ma mort.
- Je veux ce que Dieu veut.
- Mais jurez-moi que vous ne me frapperez pas tandis que je descendrai.
- Sot et lâche que tu es !
- Que voulez-vous faire de moi ?
- Je te le demande. J'ai essayé d'en faire un homme heureux, et je n'en ai fait qu'un assassin !
- Monsieur l'abbé, dit Caderousse, tentez une dernière épreuve.
- Soit, dit le comte. Ecoute, tu sais que je suis un homme de parole ?
- Oui, dit Caderousse.
- Si tu rentres chez toi sain et sauf...
- A moins que ce ne soit de vous, qu'ai-je à craindre ?
- Si tu rentres chez toi sain et sauf, quitte Paris, quitte la France, et partout où tu seras, tant que tu te conduiras honnêtement, je te ferai passer une petite pension ; car si tu rentres chez toi sain et sauf, eh bien...
- Eh bien ? demanda Caderousse en frémissant.
- Eh bien, je croirai que Dieu t'a pardonné, et je te pardonnerai aussi.
- Vrai comme je suis chrétien, balbutia Caderousse en reculant, vous me faites mourir de peur.
- Allons, va-t'en ! » dit le comte en montrant du doigt la fenêtre à Caderousse.
Caderousse, encore mal rassuré par cette promesse, enjamba la fenêtre et mit le pied sur l'échelle.
Là, il s'arrêta tremblant.
« Maintenant descends », dit l'abbé en se croisant les bras.
Caderousse commença à comprendre qu'il n'y avait rien à craindre de ce côté, et descendit.
Alors le comte s'approcha avec la bougie, de sorte qu'on pût distinguer des Champs-Elysées cet homme qui descendait d'une fenêtre, éclairé par un autre homme.
« Que faites-vous donc, monsieur l'abbé ? dit Caderousse ; s'il passait une patrouille... »
Et il souffla la bougie. Puis il continua de descendre, mais ce ne fut que lorsqu'il sentit le sol du jardin sous son pied qu'il fut suffisamment rassuré.
Monte-Cristo rentra dans sa chambre à coucher, et jetant un coup d'oeil rapide du jardin à la rue, il vit d'abord Caderousse qui, après être descendu, faisait un détour dans le jardin et allait planter son échelle à l'extrémité de la muraille, afin de sortir à une autre place que celle par laquelle il était entré.
Puis, passant du jardin à la rue, il vit l'homme qui semblait attendre courir parallèlement dans la rue et se placer derrière l'angle même près duquel Caderousse allait descendre.
Caderousse monta lentement sur l'échelle, et, arrivé aux derniers échelons, passa sa tête par-dessus le chaperon pour s'assurer que la rue était bien solitaire.
On ne voyait personne, on n'entendait aucun bruit.
Une heure sonna aux Invalides.
Alors Caderousse se mit à cheval sur le perron, et, tirant à lui son échelle, la passa par-dessus le mur, puis il se mit en devoir de descendre, ou plutôt de se laisser glisser le long des deux montants, manoeuvre qu'il opéra avec une adresse qui prouva l'habitude qu'il avait de cet exercice.
Mais, une fois lancé sur la pente, il ne put s'arrêter. Vainement il vit un homme s'élancer dans l'ombre au moment où il était à moitié chemin ; vainement il vit un bras se lever au moment où il touchait la terre ; avant qu'il eût pu se mettre en défense, ce bras le frappa si furieusement dans le dos, qu'il lâcha l'échelle en criant :
« Au secours ! »
Un second coup lui arriva presque aussitôt dans le flanc, et il tomba en criant :
« Au meurtre ! »
Enfin, comme il se roulait sur la terre, son adversaire le saisit aux cheveux et lui porta un troisième coup dans la poitrine.
Cette fois Caderousse voulut crier encore, mais il ne put pousser qu'un gémissement, et laissa couler en gémissant les trois ruisseaux de sang qui sortaient de ses trois blessures.
L'assassin, voyant qu'il ne criait plus, lui souleva la tête par les cheveux ; Caderousse avait les yeux fermés et la bouche tordue. L'assassin le crut mort, laissa retomber la tête et disparut.
Alors Caderousse, le sentant s'éloigner, se redressa sur son coude, et, d'une voix mourante, cria dans un suprême effort :
« A l'assassin ! je meurs ! à moi, monsieur l'abbé, à moi ! »
Ce lugubre appel perça l'ombre de la nuit. La porte de l'escalier dérobé s'ouvrit, puis la petite porte du jardin, et Ali et son maître accoururent avec des lumières.[1][2][3]
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